Tous ceux qui s’intéressent un tant soit peu aux technologies immersives auront lu, ici ou là, tout le potentiel de ces solutions dans le domaine de la formation et de l’éducation. Depuis quelques années, Immersion est un témoin et un acteur privilégié de cet engouement grandissant et de l’accélération des formations immersives ; un engouement compréhensible, voire évident, mais aussi une maturité et une appropriation grandissantes liées aux changements de nos modes de travail et d’apprentissage.

Un véritable besoin de transformation

La transformation de la pédagogie par le numérique, au même titre que celle de l’industrie, est un enjeu crucial de performance et de compétitivité. Le gouvernement français, les universités et les établissements d’enseignement supérieur, d’une manière générale, l’ont bien compris. Cela suppose évidemment des investissements en matériels (équipements, infrastructures informatiques), des aménagements repensés des lieux d’apprentissage et un accompagnement au changement, aussi bien du côté des apprenants que de celui des enseignants.

Côté investissement, l’état français a notamment largement soutenu les territoires avec des dotations accordées aux Campus des Métiers et des Qualifications (CMQ), dans le cadre des 5 vagues de l’appel à projets porté par l’action « Territoires d’innovation pédagogique », intégrée au Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) et au plan France Relance. Si l’ambition de cette action est avant tout de mieux répondre aux besoins en compétences des territoires, de nombreux projets ont inscrit dans leur feuille de route des programmes ambitieux de renouvellement des pratiques pédagogiques par le numérique.

Animation d’un cours autour de données CAO avec Shariiing aux Arts & Métiers Aix-en-Provence. (© O. Flambeau – Arts et Métiers.)
Salles de cours connectées à l’IUT de Bordeaux, entre Agen et Gradignan, pour dispenser des cours en comodalité.

Concernant les établissements privés, les projets ne manquent pas également. Le développement de la concurrence des établissements d’enseignement supérieur, toute disciplines confondues, les poussent à investir pour répondre aux nouveaux enjeux pédagogiques et d’attractivité.

Pour autant, si les investissements sont là pour répondre aux besoins d’équipements, la réflexion sur l’aménagement même des lieux d’apprentissage est parfois mise de côté ou absente des réflexions. Dans de nombreux cas, il serait pourtant indispensable de repenser la configuration des espaces pour répondre aux besoins des nouvelles pratiques. La transformation numérique ne peut pas se résumer à accrocher des Écrans Numériques Interactifs (ENI) aux murs ou à poser des casques de réalité virtuelle sur la table de chaque étudiant. Par exemple, une salle de cours traditionnelle n’est en effet plus adaptée aux travaux pratiques en groupes et le mobilier peut être repensé pour une utilisation plus flexible.

Enfin, toute transformation numérique doit être centrée sur l’Humain. Et à cet égard, dans le domaine de l’éducation, les efforts devront être portés autant vers les enseignants qu’à destination des apprenants. Au-delà de la nécessité d’adapter les contenus et les formats, qui demande un travail de fond, ces premiers peuvent faire part entre autres, de résistances d’ordre psychologique, puisque ces nouvelles pratiques changent en profondeur leur posture et leur rôle traditionnels. Du côté des étudiants, malgré le fait qu’ils soient « digital native » et majoritairement à l’aise avec les outils numériques, certains appréhendent une diminution d’un accompagnement en face à face, liée au développement de la comodalité ou hybridation des enseignements (présentiels et distanciels), pouvant se traduire dans leur crainte par une baisse de la qualité ou par une surcharge de travail.

La nécessité de l’accompagnement

Ces dernières années, nous avons participé à de nombreux projets de transformation numérique dans le domaine de l’éducation, en intervenant à différents niveaux selon les cas. Nos équipes ont bien évidemment été confrontées à ces résistances au changement.

Nous avons pour cela fait évoluer nos méthodes et nos processus pour accompagner les utilisateurs avec une approche globale, intégrant justement, au-delà des problématiques techniques, les aspects d’aménagement et surtout la dimension humaine.

La prise en considération de l’humain est primordiale. Comment lever les freins ? Les craintes ? Les doutes ? Il s’agit avant tout d’observer et d’écouter, afin de comprendre. Nos ingénieurs facteurs humains et designers d’expérience apportent leur savoir-faire à cette étape, pour envisager une transformation numérique douce, éviter les ruptures et trouver des consensus créatifs tenant compte des besoins et des attentes de toutes les parties prenantes.

Penser l’expérience utilisateur, c’est également penser le lieu, quand bien même l’utilisateur pourrait être amené à chausser un casque et s’immerger dans un univers totalement virtuel. Ce lieu est justement le trait d’union entre le physique et le numérique, la frontière entre le réel et le virtuel. Il doit évoquer, mettre en confiance, accompagner. Sa conception doit contribuer à ce que les apprenants entrent dans un état émotionnel favorisant la concentration et l’échange. Cela passe par des formes, des couleurs, des matières et des agencements, que nos architectes mettent en œuvre.

Aménagement de salles d’atelier pour l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS).
Intégration d’une solution de réalité virtuelle, L-Immersif, pour le Lycée Félix le Dantec.

Et la technique suit. L’intégration des technologies devient alors une évidence. Créer des espaces collaboratifs pour le travail en équipe avec des tables interactives. Penser des salles hybrides pour s’assurer que les cours seront dispensés avec la même qualité en distanciel qu’en présentiel. Concevoir des espaces immersifs avec des casques XR ou des solutions de projection 3D (CAVE, L-immersif, Powerwall) pour immerger les apprenants au cœur d’une scène historique ou d’un système mécanique.

Les possibilités sont infinies et s’adaptent aux besoins. Ces nouvelles méthodes d’apprentissage et ces transformations numériques ont déjà fait la preuve de leurs avantages. Des professeurs témoignent du confort retrouvé en classe hybride, où le Powerpoint à céder la place à d’autres types de contenus et où des outils, tels que Shariiing, permettent une plus grande liberté et rompent avec la linéarité des diapositives, pour dynamiser le cours. Le changement de statut de l’enseignant est aussi une grande nouveauté, facilité par ces évolutions. Il se mue en animateur pour transmettre la connaissance. Dans d’autres cas, l’immersion favorise grandement la rétention d’informations, par l’implication du corps et de l’esprit. Et les nouvelles technologies permettent également de lutter contre la baisse d’attention des apprenants, largement constatée et en augmentation ces dernières décennies.

Tous ces exemples de réussite nécessitent cependant une implication réelle de l’ingénierie pédagogique, de la direction informatique et du corps enseignants notamment, ainsi qu’une volonté de faire évoluer les pratiques avec un accompagnement de notre part, initial et au long cours, pour s’assurer des bons usages, soutenir et apporter les clés en fonction des évolutions. Un véritable travail d’équipe, pour œuvrer main dans la main vers le succès de la transformation pédagogique par les technologies immersives.

Envie d’aller plus loin ? Immersion est là pour vous guider.  
Forts de notre expertise, nous plaçons l’humain au cœur de nos réponses. Notre équipe d’experts pluridisciplinaire vous accompagne dans la réalisation de vos envies en répondant à vos besoins.